Premiers pas sténodigigraphiques

Sitôt notre invention conceptualisée, nous abordâmes, sa validation pratique.

Les étapes nous conduisant vers le sténodigigramme furent franchies tout au long de la nuit.

Nous avancions en terre vierge, dans une direction que nous ressentions inédite.

le sentiment grisant de défricher une nouvelle pratique accompagnait chacune de nos options techniques .

Le choix du motif dans une banque de données, sa transformation en un négatif noir et blanc, le dépoussiérage du matériel de labo argentique (qui dormait dans un carton, oublié ).

Puis vint la phase obscure du travail, simplement rompue par la faible lumière rouge inactinique.

Une feuille photosensible fut extraite de son boitier étanche, religieusement appliquée contre l'écran éteint de l'ordinateur qui, de son coté, ronronnait dans son boitier.

D'un geste fébrile, nous libérâmes l'interrupteur de l'écran qui délivra en un flash le motif à la feuille.

Cette dernière, encore blanche fut portée au bain de révélation chimique.

L' émotion était si palpable que l'on aurait pu jurer que la feuille argentique pesait sensiblement plus lourd qu'auparavant.

Ce qui n'était encore qu'une feuille blanche fut trempée dans la cuvette révélatrice. Très vite les ombres se dessinèrent et l'image prit corps sur le papier.

Nous pûmes bientôt contempler le premier sténodigigramme réalisé.

Bon, d'accord, il était loin d'être parfait, il fallait encore trouver notre chemin au milieu des paramètres techniques,(traitement du négatif numérique, temps d'exposition, concentration du révélateur ), mais il était dès lors établi que la pratique était valide.